Les homophones pâté et pâtée
Pâté et pâtée sont des homophones, c’est-à-dire des mots de même prononciation, mais n’ayant pas le même sens.
Pâté
Pâté est un nom masculin. Au Québec, il désigne couramment un mets traditionnel, servi chaud, une sorte de tarte, mais dont la garniture est salée (de la viande, des légumes, du poisson). En France, le mot est sorti de l’usage vers le début du XXe siècle; aujourd’hui, ce type de préparation est appelé tourte.
Pâté peut aussi désigner un mets qui n’est pas enveloppé de pâte : le pâté chinois, bien connu au Québec.
Enfin, pâté peut également désigner une préparation à base de hachis de viandes épicées ou de poissons, cuite dans un moule et consommée froide, qu’on appelle aussi terrine. Cet emploi, bien connu en France, est entré plus récemment au Québec.
- Ma mère préparait ses pâtés à la viande quelques jours avant Noël.
- Les enfants aiment généralement les pâtés au poulet ou au saumon.
- Le pâté chinois revient au menu de la cafétéria toutes les semaines.
- On apportera des pâtés de campagne et des pâtés de foie.
Pâtée
Pâtée est un nom féminin qui désigne un mélange d’aliments ou de farines diverses réduits en une bouillie épaisse dont on nourrit les animaux. Par extension, on emploie pâtée pour désigner la nourriture pour chiens ou chats, vendue en boîteSelon les rectifications de l’orthographe, on peut aussi écrire : boite., aussi appelée moulée.
- Les restes de table servaient à la préparation de la pâtée des cochons.
- À chaque repas, Médor fait le tour de sa pâtée, l’avale avidement, puis repart, repu.
Aux origines du mot pâté chinois
L’origine du mot n’est pas encore déterminée de manière certaine. Plusieurs pistes sont à explorer, notamment celle de China pie en anglais américain ou de ce fait que le plat aurait été servi aux Chinois qui ont construit les chemins de fer au Canada. On peut aussi envisager un autre lien : les Canadiens français, qui furent nombreux à émigrer sur la côte est américaine à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, étaient surnommés les Chinois de l’Est (the Chinese of the Eastern States), par allusion à cette autre main-d’œuvre bon marché.