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Les homophones bâiller, bailler et bayer

Les verbes bâiller, bailler et bayer sont des homophones, c’est-à-dire des mots de même prononciation, mais dont la graphie et le sens diffèrent. Bâiller est employé dans le sens d’« ouvrir la bouche involontairement », bailler dans le sens de « donner », et bayer dans le sens de « rester la bouche ouverte ».

Bâiller

Bâiller signifie « ouvrir involontairement la bouche en inspirant et en contractant les muscles du gosier ».

  • Pourquoi a-t-on envie de bâiller lorsque quelqu’un bâille?

Par analogie, il a aussi le sens d’« être entrouvert, mal fermé ou mal ajusté ».

  • Cette chemise ne lui convient pas : les manches sont trop longues et le col bâille.

De ce verbe est dérivé le nom bâillement.

  • Ses bâillements répétés l’ont convaincu qu’il avait besoin d’aller dormir.

Bailler

Bailler est un terme vieilli qui signifie « donner ». Il est encore usité dans l’expression bailler belle ou bailler bonne, dont le sens est « chercher à faire accroire ». Dans la même famille que ce verbe, on trouve de nos jours les noms bail, « contrat de location », et bailleur, « personne qui donne à bail », d’où vient la locution bailleur de fonds, « personne qui finance une entreprise ».

  • Selon ce contrat, le marchand lui avait baillé ces armes.
  • Martine me l’a baillé belle.

Notons que, dans le cas du dernier exemple, le participe passé est toujours invariableSe dit d’un mot dont la forme ne change pas. La conjonction, la préposition et l’adverbe, par exemple, sont des mots invariables..

Bayer

Bayer, variante de béer, est un terme vieilli et signifie « rester la bouche ouverte ». Il ne s’emploie plus que dans la locution bayer aux corneilles, « perdre son temps en regardant niaisement en l’air, rêvasser ». La forme béer, dont le sens est identique à celui de bayer, s’est maintenue jusqu’à aujourd’hui surtout dans les formes dérivées : bouche bée « la bouche ouverte d’étonnement », ébahir « frapper d’étonnement », baie « ouverture » et béant « grand ouvert ».

  • Émile bayait d’admiration devant cette merveille.
  • Nous n’avons guère le temps de bayer aux corneilles.

Origine de l’expression bayer aux corneilles

L’origine de bayer aux corneilles n’est pas claire. En effet, au XVIe siècle corneille désigne non seulement le petit oiseau, mais aussi, de façon dépréciative, le fruit du cornouiller. Littéralement, la locution pourrait signifier « perdre son temps en regardant une chose aussi insignifiante que l’est la corneille pour le chasseur » (cet oiseau représentant une petite proie immangeable) ou « le fruit du cornouiller pour l’amateur de fruits » (la saveur aigrelette de ce fruit étant peu appréciée). La confusion entre bâiller et bayer donne lieu, même chez les bons auteurs, à une interprétation qui donne à cette expression le sens de « s’ennuyer ».

À lire aussi

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