Accord du participe passé avec un adverbe de quantité
Le participe passé mis en relation avec un adverbe de quantité s’accorde, la plupart du temps, en genre et en nombre avec le complément de l’adverbeMot ou groupe de mots qui suit un adverbe et dont la fonction est d'en compléter le sens. Par exemple : heureusement pour toi, tellement effrayé que j’en tremble..
- Trop d’irrégularités ont été mises au jour pour que ce candidat soit crédible.
- De combien de découvertes insoupçonnées Léonard de Vinci fut-il l’auteur?
- Bien peu de mots ont été échangés entre les duellistes.
- Bien des jeunes que Nathalie a interrogés se disaient conscients des dangers de la route.
Adverbe exprimant l’idée dominante
Il arrive toutefois que l’accord se fasse avec l’adverbe de quantité quand ce dernier exprime l’idée dominante.
- Dans cette affaire, Louis avait été prévenu que trop d’assurance serait blâmé. (Logiquement, on comprend que c’est l’excès qui a été blâmé, et non l’assurance.)
Adverbe nominalisé
Lorsque l’adverbe est transformé en nom par la présence d’un déterminantMot servant à introduire un nom dans un groupe nominal. Par exemple, les déterminants démonstratifs ce et cette, les déterminants possessifs mon et votre, les déterminants quantitatifs quelques et plusieurs, etc.
Appelé article en grammaire traditionnelle. (le trop, le peu, ce peu), c’est généralement l’idée d’ensemble exprimée par le peu, le trop, etc., qui domine, d’où l’invariabilité.
- Le peu d’énergie qu’il a déployé à l’ouvrage lui a valu quelques réprimandes.
- C’est ce trop peu de paroles que Noémie avait reproché à son ami.
Complément exprimant l’idée dominante
Lorsqu’on veut mettre l’accent sur le complément de l’adverbe, l’accord se fait avec ce dernier.
- Le peu de bienveillance manifestée à son égard l’a peiné.