Emploi déconseillé de l’emprunt prévaloir
Le verbe prévaloir est déconseillé dans le sens d’« exister » ou d’« avoir cours ». Il s’agit d’un emprunt sémantique à l’anglais.
Emplois déconseillés
C’est sous l’influence de l’anglais to prevail que prévaloir est parfois employé au sens d’« exister », de « se produire » ou d’« avoir cours ». Cet emprunt est déconseillé et devrait être remplacé par différents verbes ou formulations selon le contexte.
- Le climat qui règne dans cette entreprise est harmonieux. (et non : Le climat qui prévaut)
- C’est un secteur caractérisé par une grande stabilité. (et non : C’est un secteur où prévaut)
- Il existe encore dans cette région de nombreuses coutumes. (et non : Il prévaut encore)
- Il a eu le temps d’observer les habitudes qui ont cours dans les palais de justice. (et non : les habitudes qui prévalent)
- La crise qui sévit dans ce pays s’atténue. (et non : La crise qui prévaut)
- Nous discuterons de la situation actuelle. (et non : Nous discuterons de la situation qui prévaut actuellement.)
Sens reconnus en français
Prévaloir, au sens de « l’emporter sur »
Le verbe prévaloir signifie « l’emporter sur » et se construit avec contre, face à ou sur. Il peut aussi être employé sans préposition, dans le même sens.
- Sa sincérité prévalait contre ses maladresses.
- Après bien des tergiversations, c’est finalement mon idée qui a prévalu.
Se prévaloir
À la forme pronominale, se prévaloir signifie « se réclamer, tirer parti de quelque chose » ou « se vanter de quelque chose ».
- Elle s’est prévalue de son titre pour accélérer les procédures.
- Il faut que nous nous prévalions de nos droits!