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Logo Banque de dépannage linguistique Chronique linguistique La chronique linguistique évoque des questions relatives à l'histoire de la langue ou à l'étymologie, ou elle analyse des tendances langagières.

Carnaval, Mardi gras, Carnaval!

Tous les mots ont leur histoire, et celle de carnaval est particulièrement riche sur le plan sociolinguistique. Il faut remonter au Moyen Âge pour retrouver son origine. Carnaval, d’abord attesté sous la forme carneval au milieu du XVIe siècle, est un emprunt à l’italien carnevalo.

Ce dernier serait issu du latin médiéval carnelevare, verbe composé de carne « viande » et de levare « ôter », ce qui expliquerait le sens premier du mot en français, qui semble avoir été « entrée en carême », puis « veille de l’entrée en carême », pour en arriver, par métonymie, à « fête donnée pendant la période précédant le carême ».

On trouve la graphie moderne carnaval en français dès la fin du XVIe siècle.

La fête

Le mot carnaval a d’abord désigné la période du calendrier religieux catholique qui commence le jour des Rois et se termine le mercredi des Cendres, avec le début du carême. D’un point de vue profane, le mot s’est aussi appliqué aux fêtes et réjouissances associées à cette période, plus particulièrement le Mardi gras, pendant lequel on fait bombance et fête joyeusement dans plusieurs pays.

Le carnaval a toujours fait référence à une période avant le carême (variable selon les pays) où les gens se donnent le droit de faire la fête en se moquant des tabous, des interdits et des règles sociales.

À Venise, les masques et les costumes sont à l’honneur durant le carnaval, et, en grand nombre, les habitantes et habitants de la ville descendent déguisés dans les rues, anonymes. À Rio, depuis le XIXe siècle, la musique et la danse sont au cœur des festivités, et les défilés hauts en couleur du carnaval sont autant de manifestations festives assurant le rayonnement international de la culture brésilienne. À Québec, campé dans un décor de frimas et de neige, le carnaval se démarque par cette particularité qu’on y célèbre les joies de l’hiver québécois.

Les figures

En Europe, le nom carnaval peut désigner un mannequin grotesque qui personnifie le carnaval et qu’on brûleSelon les rectifications de l’orthographe, on peut aussi écrire : brule., noie ou enterre le dernier jour du carnaval. On lui donne le nom de Monsieur Carnaval, sa Majesté Carnaval ou Carnaval. Son sacrifice est symbolique : selon la croyance populaire, il ferait renaîtreSelon les rectifications de l’orthographe, on peut aussi écrire : renaitre. le printemps.

Au Québec, la tradition n’est pas la même. Celui qu’on appelle Bonhomme Carnaval, ou simplement Bonhomme, est un personnage joyeux et ventru, un imposant bonhomme de neige coiffé d’une tuque et portant une ceinture fléchée. C’est l’animateur de la fête populaire, celui qui incarne le Carnaval de Québec.

Dans la même famille linguistique

Parmi les dérivés de carnaval aujourd’hui en usage, on trouve carnavalier ou carnavalière, qui désignent, tout particulièrement à Nice, l’artisan ou l’artisane qui travaille à la conception et à la fabrication des chars et des personnages en carton-pâte faisant partie des défilés.

N’oublions pas les noms carnavaleux et carnavaleuse – plus rarement carnavaliste, en Europe – servant à dénommer une personne qui participe à un carnaval, ainsi que le verbe carnavaler, parfois usité au Québec dans le sens de « fêter bruyamment et joyeusement pendant le carnaval ».

On rencontrera aussi l’adjectif carnavalesque, qui peut simplement désigner ce qui tient du carnaval, comme une coiffure, ou faire ressortir le caractère grotesque d’un accoutrement, d’une personne.

Enfin, le nom carnaval a également produit des dérivés rares, voire oubliés de l’usage : carnavalée au sens de « fille débauchée » (1611) et carnavéliser au sens de « arranger à la manière d’un carnaval » (1613).

Dernière mise à jour : 2019

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