Contextes d’emploi du vouvoiement et du tutoiement
Le pronom personnel vous est généralement employé, en parlant à une seule personne, en signe de politesse et lorsqu’il y a une hiérarchie sociale; le pronom tu est plus fréquent pour marquer la proximité et dans des contextes moins formels. Il est cependant possible de passer du vouvoiement au tutoiement après quelques rencontres.
Vouvoiement
Le vouvoiement est une marque de politesse, mais aussi un indicateur de hiérarchie sociale qui permet de montrer son respect. En général, on vouvoie les personnes qu’on rencontre pour la première fois, ses supérieurs hiérarchiques, les personnes plus âgées que soi.
Dans certains cas, une personne peut tutoyer, tandis que son interlocuteur emploie le vous : un professeur qui s’adresse à un jeune élève, un adulte à un enfant, une personne âgée à une personne beaucoup plus jeune, par exemple. Cette situation n’autorise cependant pas la personne qui est tutoyée à tutoyer son interlocuteur à son tour.
Tutoiement
Le tutoiement marque plus de proximité, plus de familiarité ou d’intimité, moins de formalités dans la communication et les sujets de conversation. Les adolescents et les jeunes adultes se tutoient spontanément, tout comme généralement les membres d’une même famille. Le tutoiement spontané est aussi d’usage dans des milieux de travail, des clubs, des associations; il a pour effet de renforcer le sentiment d’égalité et d’appartenance au groupe.
Dans certaines aires francophones, au Québec notamment, dire tu dès la première rencontre est beaucoup plus fréquent que dans d’autres, où le tutoiement spontané peut être ressenti comme une familiarité déplacée. Il faut être sensible à cet état de fait.
Du vouvoiement au tutoiement
Dans une première rencontre, le choix entre le vouvoiement et le tutoiement n’est pas toujours facile, et on hésite parfois. Même si le premier contact est cordial, il est plus prudent d’utiliser le vous jusqu’au moment où la question est abordée, car le passage du vous au tu marque l’évolution d’une relation.
Dans des contextes protocolaires très officiels, il est conseillé d’attendre la quatrième rencontre avant de penser se tutoyer. En général, c’est la personne la plus âgée, ou celle qui se trouve dans une position hiérarchique supérieure, ou encore celle qui reçoit, qui en décide.
- On pourrait peut-être se dire tu?
- Voulez-vous qu’on se tutoie?
- Nous pourrions nous tutoyer si vous le voulez bien…
- Me permettriez-vous de vous tutoyer?
- Ça vous dérangerait si on se tutoyait?