Emploi et sens de poser problème
La locution poser problème est acceptable, même si elle est considérée comme familière dans certains ouvrages. L’emploi du déterminant est toutefois essentiel lorsque l’expression est suivie d’un adjectif ou d’un complément du nom, ou lorsqu’elle est employée à la forme négative. Dans cette locution, problème demeure au singulier.
Poser problème
La locution poser problème, qui signifie « soulever, présenter, entraîner une difficulté ou être un objet de préoccupation », est parfois sentie comme appartenant au registre familier, selon certains dictionnaires et grammaires, à cause de l’omission du déterminant un (poser un problème). C’est sans doute sous l’influence de la locution familière faire problème, qui signifie « être une gêne, causer de l’embarras », que poser problème s’est construite.
La séquence poser problème est toutefois suffisamment claire pour pouvoir être utilisée sans le déterminant, celui-ci étant d’ailleurs absent dans un bon nombre d’expressions figées construites avec un complément direct, telles tenir parole ou perdre patience.
- Le cas de l’accord du participe passé employé avec l’auxiliaire avoir vous pose‑t-il problème?
- Si la modification de l’horaire de la garderie vous pose problème, veuillez nous en aviser.
- Le comportement de cet élève pose problème à ses professeurs.
Recours au déterminant obligatoire
Le déterminant est essentiel lorsque l’expression est suivie d’un adjectif ou d’un complément du nom. Il en est de même à la forme négative, où le déterminant est réintroduit.
- Cela posera un problème de taille.
- Faire des heures supplémentaires ne me pose pas de problème, dans la mesure où mon salaire est majoré.
Causer problème, au sens de « poser problème »
Finalement, notons que l’expression causer problème est une impropriété au sens de poser problème.
- Cet ouvrage propose des solutions de rechange aux anglicismes susceptibles de poser problème aux usagers de la langue française. (et non : susceptibles de causer problème)