Les suffixes ‑âtre et ‑iatre
Bien que les suffixes ‑âtre et ‑iatre soient parfois confondus en raison de leur graphie similaire, leurs sens sont toutefois bien différents. Le premier exprime l’approximation ou la dépréciation; le second désigne des médecins spécialistes.
-âtre
Le suffixe -âtre, qui prend un accent circonflexe, vient du latin ‑aster, ‑astrum. Ce suffixe peut exprimer l’approximation ou la dépréciation et il a parfois une valeur péjorative. Il permet de créer des adjectifs et des noms.
- L’ambiance folâtre qui régnait était réjouissante.
- Son oncle est un vieil homme acariâtre qui n’a que des regrets.
- On ne peut jamais convaincre cette personne, elle est opiniâtre et têtue.
- Son nouvel amant n’est qu’un bellâtre.
Lorsqu’on l’accole à un adjectif de couleur, il permet de créer un nouvel adjectif désignant une couleur qui tire sur la couleur de base.
- Mon expérience culinaire s’est soldée en une sauce blanchâtre.
- On aperçoit au loin le sable rougeâtre de la plage.
- Les murs de la salle de bain sont d’une couleur jaunâtre.
- Son teint verdâtre ne présageait rien de bon.
-iatre
Le suffixe ‑iatre, qui s’écrit sans accent circonflexe, a un tout autre sens. Il vient du grec iatros, qui signifie « médecin ». On trouve ce suffixe dans des noms désignant des médecins spécialistes.
On peut le rapprocher du suffixe ‑iatrie, qui permet de former des noms désignant des spécialités de la médecine, comme gériatrie et psychiatrie.
- Mon ami a pris rendez-vous avec un pédiatre pour sa fille.
- Plusieurs étudiants et étudiantes songent à devenir pédopsychiatres.