Formation du féminin des adjectifs bénit et favori
Les adjectifs masculins béni, bénit et favori ont pour féminin bénie, bénite et favorite.
Certains adjectifs dérivés de participes passésVerbe placé après avoir ou être pour former un temps composé et exprimer une action terminée. Peut aussi être employé seul; il est alors adjectif participe. Par exemple : j’ai adoré ce film; ma fille adorée. ont un féminin un peu particulier. Ainsi en est-il des adjectifs béni(t) et favori.
Béni(e) et bénit(e)
Il existe deux participes passés associés au verbe bénir : béni et bénit. La distinction entre ces deux formes ne s’est imposée qu’au XIXe siècle.
Béni(e)
La forme béni(e) est encore le participe passéVerbe placé après avoir ou être pour former un temps composé et exprimer une action terminée. Peut aussi être employé seul; il est alors adjectif participe. Par exemple : j’ai adoré ce film; ma fille adorée. du verbe bénir. On l’emploie pour parler de la bénédiction de Dieu ou de celle du prêtre sur les personnes.
- Le prêtre a béni les fidèles.
- Leur mariage a été béni par le curé du village.
On l’utilise aussi, dans un sens figuréSens abstrait et imagé d’un mot ou d’une expression. Par exemple, le mot chemin est utilisé au figuré dans le chemin de la vie., pour parler des choses.
- Cette région est très fertile : elle est bénie des dieux.
- Le jour où je t’ai rencontré est un jour béni.
Bénit(e)
La forme bénit(e) est maintenant uniquement un adjectif. On l’emploie pour parler de choses qui ont reçu la bénédiction d’un prêtre selon un certain rituel.
- À l’église, il y a toujours de l’eau bénite et des cierges bénits.
- Il a rapporté de son pèlerinage des médailles bénites.
Favori(te)
L’adjectif favori quant à lui n’a qu’un féminin : favorite.
La présence du t s’explique sans doute par l’influence de l’italien, qui a comme participe passé du verbe favorire, qui signifie « favoriser », les formes favorito, favorita. La forme française actuelle favorite a remplacé favorie, féminin régulier de favori, participe passé de l’ancien verbe favorir.
- Elle aime beaucoup les romans policiers. C’est sa lecture favorite.