Pluriel et féminin des emprunts et des mots étrangers
Il est recommandé d’écrire le pluriel et le féminin des mots empruntés à d’autres langues selon les règles du français, soit en leur ajoutant un s au pluriel et en respectant la règle générale de formation des féminins.
Formation des pluriels
L’Office québécois de la langue française recommande de former le pluriel des mots empruntés à d’autres langues, qu’ils soient composés ou non, en leur ajoutant un s final comme on le fait normalement en français. Cette règle est aussi conforme aux rectifications de l’orthographe de 1990.
- un fox-trot, des fox-trots (ou sans trait d’union, selon les rectifications de l’orthographe : un foxtrot, des foxtrots)
- un concerto, des concertos
- un scénario, des scénarios
Cette recommandation s’applique aussi aux mots dont la graphie devenue courante en français est déjà une forme plurielle dans la langue d’origine.
- un graffiti (pluriel de graffito), des graffitis
- un ravioli (pluriel de raviolo), des raviolis
- un spaghetti (pluriel de spaghetto), des spaghettis
- un confetti (pluriel de confètto), des confettis
Cette règle s’applique également aux mots d’origine latine : un maximum, des maximums; un média, des médias.
Certains mots d’origine latine ayant valeur de citation (soit, essentiellement, les noms latins désignant une prière chrétienne) sont invariables : un mea culpa, des mea culpa (ou un mea-culpa, des mea-culpa); un Pater, des Pater; un requiem, des requiem. Les mots d’origine étrangère qui se terminent par s, x et z sont aussi invariables : un ersatz, des ersatz; un télex, des télex; un index, des index; un blues, des blues.
Formation des féminins
L’Office québécois de la langue française recommande de former le féminin des adjectifs dérivés de mots d’origine étrangère selon la règle générale de formation des féminins en français. Conserver les formes de la langue d’origine quand un mot entre dans l’usage français reviendrait à introduire autant d’exceptions et, par conséquent, des difficultés grammaticales.