équation de Cambridge
- Domaine
-
- économie
Définition :
Formulation mathématique d'une égalité nécessaire, dans une économie donnée, entre le volume de monnaie d'une part, et l'ensemble formé par le niveau des prix des biens de consommation, la demande d'encaisses du public et le ratio de réserve des banques de dépôts d'autre part.
Note :
Cette équation est également connue sous le nom d'« équation de Keynes », du nom du célèbre économiste britannique qui l'a formulée. Elle s'inscrit dans la ligne des essais de réduction à une formule simple des rapports complexes qui lient le volume de monnaie en circulation et le niveau des prix. Formulation : Elle se présente sous la forme N = p(K + Rk) dans laquelle : N = le volume global de monnaie (monnaie-billets et monnaie scripturale) fourni à l'économie. P = le niveau des prix de consommation représenté par un indice calculé sur un échantillon représentatif de ces biens (type « indice du coût de la vie » ou « panier de la ménagère »). K = la demande de monnaie-billets exprimée en unités d'échantillon de consommation ci-dessus. K est donc égal à la quantité d'échantillons (ou de « paniers » achetés à un moment donné à l'aide de billets). K' = une grandeur calculée de manière analogue, mais concernant les achats effectués en monnaie scripturale, notamment à l'aide des dépôts en banque (chèques). R = le ratio de réserve des banques de dépôts. Les banques maintiennent en effet une certaine proportion entre la monnaie qu'elles conservent pour garantir leurs dépôts et le montant de ces dépôts eux-mêmes. Pour acheter K', la monnaie utilisée n'est donc pas égale au total de la monnaie scripturale donc PK' doit être affecté de ce ratio de réserve R (voir Trésorerie - coefficient de). Interprétation : la formule signifie que le volume global de monnaie peut se mesurer en potentiel d'achat d'unités de consommation (unité-échantillons), compte tenu du prix de ces unités et des proportions observées d'une part par les particuliers entre leurs paiements en billets et leurs paiements par chèques, d'autre part par les banques entre leurs dépôts et leurs réserves. Elle sous-entend que le facteur P ou niveau des prix est le résultat du jeu des autres facteurs, autrement dit que P = N/K+RK'. Valeur : La formule de Keynes met l'accent sur quelques éléments qui n'avaient pas été discernés par d'autres économistes, notamment la politique de liquidité des banques et l'indice du coût de la vie exprimé en biens de consommation. Mais elle donne à la masse monétaire une valeur qui est exagérée. Elle fait bon marché du volume total de biens produits et se limite volontairement à certains facteurs privilégiés de l'économie. Dans cette mesure, elle est d'application limitée et ne peut que servir d'étape à un raisonnement théorique.
Terme :
- équation de Cambridge n. f.
Terme associé :
- équation de Keynes n. f.