modèle d'Airy
- Domaine
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- géologie
Définition :
Modèle qui considère au contraire les masses superficielles comme ayant une densité constante, et qui alors conduit à les prolonger vers le bas d'autant plus que l'anomalie de Bouguer est plus négative, c'est-à-dire à dessiner des racines sous les montagnes.
Note :
De ce modèle, beaucoup plus réaliste que celui de Pratt, on retire l'impression que les masses continentales (sial) flottent comme des icebergs, sous l'effet de la poussée d'Archimède, sur un milieu plus dense (sima). Cette image a été pour beaucoup dans le développement des idées sur la dérive des continents; c'est pourtant une notion bien différente qui est utilisée aujourd'hui pour la tectonique de plaques. Ces modèles étant définis, on peut faire intervenir une troisième correction dite correction isostatique, tenant compte de la répartition des masses en profondeur. Si les modèles sont exacts et si l'équilibre isostatique est réalisé, l'anomalie correspondante doit être nulle. Si elle ne l'est pas, les masses superficielles doivent avoir tendance à monter (si l'anomalie est négative) ou à descendre (si l'anomalie est positive). Cela a été contrôlé p. ex. dans les régions scandinaves, zone d'anomalies négatives et qui remonte lentement, déchargée aujourd'hui de la masse des glaciers quaternaires. Si les masses ne se déplacent pas, ou le font en sens contraire de celui que réclame l'isostasie, c'est qu'une force profonde les y contraint : c'est notamment le cas des fosses océaniques où l'on constate des fortes anomalies négatives et qui ont tendance à l'enfoncement.
Terme :
- modèle d'Airy n. m.