relief structural
- Domaine
-
- géographiegéomorphologie
Définition :
Forme de la surface topographique contrôlée par la structure des terrains, soit directement par édification active d'un relief (reliefs primitifs) soit indirectement, par le jeu de l'érosion, sur des roches de duretés diverses (reliefs dérivés).
Note :
Ce dernier cas est spécialement caractérisé lorsqu'il s'agit de séries sédimentaires où alternent des couches dures et des couches tendres relativement épaisses. Selon la structure qui affecte les terrains, on distingue : - 1. le relief tabulaire (ou aclinal) édifié sur des couches horizontales et montrant des plateaux étagés limités par des escarpements. Ces derniers peuvent former, à la tête des cours d'eau, des amphithéâtres rocheux appelés reculées, ou bouts-du-monde. - 2. le relief monoclinal. Les couches y sont régulièrement inclinées avec des pendages modérés. Les plus dures, en saillie, forment des cuestas (ou côtes) dont le côté le plus raide, tourné en sens inverse du pendage s'appelle le front, et le côté le moins raide, le revers. Lorsqu'au sein de la couche dure s'interstratifie un horizon plus tendre, elle peut donner une cuesta double (on dit alors qu'il y a dédoublement de cette cuesta). L'érosion, en s'attaquant aux couches dures, fait reculer les cuestas dont l'extension passée est marquée par des lambeaux isolés de leurs terrains, formant des collines appelées buttes-témoins. Ces dernières sont constituées par un reste de la couche dure protégeant généralement des formations tendres moins attaquées par l'érosion qu'alentour. Si le reste de couche dure est enlevé, il persiste généralement un relief appelé avant-butte qui, à son tour, est la proie de l'érosion. Dans ce type de relief, on a l'habitude de caractériser les pentes topographiques par rapport au pendage des couches. C'est ainsi qu'on parlera de versant cataclinal (incliné dans le même sens que les couches), de versant anaclinal (en sens contraire) et de dépression orthoclinale (perpendiculaire au pendage). Ces termes sont également utilisés pour caractériser les cours d'eau ayant des pentes correspondantes; à leur sujet, on emploie aussi respectivement les adjectifs conséquent, obséquent et subséquent mais leur sens génétique les fait souvent éviter. L'allure d'une cuesta peut varier notablement en fonction de l'épaisseur de la couche dure, du pendage des couches, de la dureté relative des roches, du climat, du degré d'évolution du relief. - 3. le relief de plissement. Il s'observe dans les régions affectées de plis réguliers à flancs peu inclinés. Une érosion modérée donne un relief jurassien pour lequel, dans l'ensemble, les régions en saillie correspondent aux anticlinaux, et les dépressions aux synclinaux (c'est donc un relief conforme). Si le travail de l'érosion a été plus important, on passe à un relief subalpin où les hauteurs sont des structures synclinales (que l'on nomme synclinaux perchés), et inversement (c'est donc un relief inverse). La terminologie relative à ces formes est très abondante; un relief formé par le dos d'une couche dure plissée anticlinalement est un mont. Il peut avoir été creusé par l'érosion et montrer les couches plus tendres de son cœur dans une dépression appelée combe (ou combe anticlinal.) Ce creusement peut mettre à jour une couche dure plus basse encore qui formera un mont dérivé au milieu d'une combe double (ou combe annulaire). Le rebord des couches dures forme des corniches appelées crêts (et crêt périclinal s'il est en arc de cercle).
Terme :
- relief structural n. m.