théorie des zang fu
- Domaine
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- médecineacupuncture
Définition :
Théorie qui explique l'activité physiologique des zang fu (organes et entrailles), leurs modifications pathologiques et leurs relations réciproques, ainsi que les relations qu'ils ont avec les autres tissus organiques du corps humain, en fonction de l'unité organique de ce dernier.
Notes :
1. Dans les écrits sur l'acupuncture, les auteurs séparent souvent les termes « zang » et « fu » à l'aide d'un article, ce qui a pour effet, au point de vue sémantique, d'individualiser les deux notions. Il semble donc qu'il soit préférable de parler des zang fu, syntagme qui reflète bien la relation dynamique entre les deux notions, qui sont extrêmement liées.
Le terme « zang » est généralement traduit en français par « organes », et le terme « fu » par « entrailles « .
Il est à noter que les auteurs Bernard Auteroche et P. Navailh sont d'avis que le terme « fu « , en plus de comprendre les entrailles, engloberait aussi les entrailles curieuses (qi heng zhi fu), qui sont la moelle, le cerveau, les os, l'utérus et les vaisseaux.
2. Les zang fu forment un système très ordonné qui préside à l'élaboration et à la mise en réserve de l'énergie vitale chez l'homme.
Les zang sont le cœur, le foie, la rate, les reins, le poumon et le maître du cœur, ce dernier ayant été rajouté postérieurement aux cinq zang, et dont le rôle est encore très controversé : certains auteurs, dont Bernard Auteroche et P. Navailh, prétendent en effet qu'il représente l'enveloppe externe du cœur (le péricarde) et qu'il a pour fonction de protéger celui-ci contre les agents pathogènes (xie) qui pourraient l'attaquer; tandis que d'autres, par exemple Jean-François Borsarello, sont d'avis qu'il est à la fois méridien et organe et qu'il représente l'ensemble des gros vaisseaux qui partent et arrivent au cœur, et qu'il serait donc impliqué dans la circulation sanguine de tout l'organisme. En ce qui concerne les fu, ce sont l'intestin grêle, l'estomac, le gros intestin, la vessie, la vésicule biliaire et le triple réchauffeur, ((ce dernier fu)) étant plutôt une structure fonctionnelle qui tient un rôle essentiel dans l'entretien de la vie de l'individu, en assurant la fonction cardio-respiratoire, la fonction digestive, ainsi que la fonction éliminatrice et génitale. Les viscères de la théorie des zang fu, tels le cœur, la rate, le poumon, etc., portent des noms identiques en Chine et en Occident, mais il est important de savoir que leur activité physiologique ainsi que leur pathologie ne sont pas les mêmes dans les deux médecines. Les fonctions d'un viscère (« zang » ou « fu ») peuvent comprendre celles de plusieurs organes de la médecine occidentale, et inversement les activités d'un organe anatomique déterminé peuvent être réparties sur plusieurs zang ou fu. Ceci tient au fait que la conception chinoise est fondée moins sur une morphologie précise que sur une fonction physiologique ou pathologique globale. Ainsi pour les Chinois, le cœur représente à la fois les fonctions dévolues habituellement au cœur en Occident, mais aussi une partie de celles du système nerveux.
Terme :
- théorie des zang fu n. f.