zang fu
- Domaine
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- médecineacupuncture
Définition :
Ensemble organo-fonctionnel du corps humain qui se divise en deux catégories distinctes, soit les organes ou zang (le cœur, le foie, la rate, le rein, le poumon et le maître du cœur), et les entrailles ou fu (l'intestin grêle, l'estomac, le gros intestin, la vessie, la vésicule biliaire et le triple réchauffeur), et dont le rôle se résume brièvement à la production, l'emmagasinage et la distribution de l'énergie vitale dans l'organisme.
Notes :
Dans les écrits sur l'acupuncture, les auteurs séparent souvent les termes « zang » et « fu » à l'aide d'un article, ce qui a pour effet, au point de vue sémantique, d'individualiser les deux notions. Il semble donc qu'il soit préférable de parler des zang fu, syntagme qui reflète bien la relation dynamique entre les deux notions qui sont extrêmement liées.
Il est à noter que les auteurs Bernard Auteroche et P. Navailh sont d'avis que le terme « fu », en plus de comprendre les entrailles, engloberait aussi les entrailles curieuses (qi heng zhi fu), soit la moelle, le cerveau, les os, l'utérus et les vaisseaux.
Les termes « rein » et « poumon » apparaissent au singulier dans la définition, car tout comme les autres zang, il s'agit plutôt de fonctions d'organes que d'organes comme tels. Cependant, certains auteurs les emploient au pluriel.
Chaque organe du corps appartient à un élément [théorie des cinq éléments], et grâce aux propriétés de chacun des éléments on peut expliquer les particularités de l'activité physiologique des organes.
Les viscères de la théorie des zang fu, tels le cœur, la rate, le poumon, etc., portent des noms identiques en Chine et en Occident, mais il est important de savoir que leur activité physiologique ainsi que leur pathologie ne sont pas les mêmes dans les deux médecines. Les fonctions d'un viscère (« zang » ou « fu ») peuvent comprendre celles de plusieurs organes de la médecine occidentale, et inversement les activités d'un organe anatomique déterminé peuvent être réparties sur plusieurs zang ou fu. Ceci tient au fait que la conception chinoise est fondée moins sur une morphologie précise que sur une fonction physiologique ou pathologique globale. Ainsi pour les Chinois, le cœur représente à la fois les fonctions dévolues habituellement au cœur en Occident, mais aussi une partie de celles du système nerveux.
Le maître du cœur (« xin bao » ou « xin bao luo ») a été rajouté postérieurement aux cinq zang, mais les auteurs ne s'entendent pas sur ce qu'il est en réalité. Certains, dont Bernard Auteroche et P. Navailh, prétendent qu'il représente l'enveloppe externe du cœur (le péricarde) et qu'il a pour fonction de le protéger contre les agents pathogènes (xie) qui pourraient l'attaquer. D'autres, par exemple Jean-François Borsarello, croient qu'il est à la fois méridien et organe et qu'il représente l'ensemble des gros vaisseaux qui partent et arrivent au cœur, et qu'il serait impliqué ainsi dans la circulation sanguine de tout l'organisme.
On classe le triple réchauffeur (sanjiao) parmi les entrailles, mais il s'agit plutôt d'une structure fonctionnelle qui tient un rôle essentiel dans l'entretien de la vie chez l'homme, puisqu'il dirige l'activité organique de l'ensemble du corps humain. En effet, le triple réchauffeur assure la fonction cardio-respiratoire, la fonction digestive, ainsi que la fonction éliminatrice et génitale.
Termes :
- zang fu n. m. pl.
- viscères n. m. pl.
- organes n. m. pl.