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gisement

Domaine
  1. pétrole et gaz naturelexploration pétrolière et gazière
Date
1984
  • Accéder à la fiche en anglais : deposit

Définition :

Un gisement peut être défini comme un réceptacle : roche réservoir, perméable clos à la fois par une couverture formée d'une roche imperméable, et par une disposition favorable du sous-sol appelée piège. La roche réservoir doit présenter des caractères de porosité, de perméabilité, de volume intérieur disponible assez important pour accueillir une quantité d'hydrocarbures suffisante permettant une exploitation économiquement justifiable. La rencontre d'hydrocarbures par des forages d'exploration n'est pas très rare, celle d'une accumulation formant un véritable gisement est d'une probabilité beaucoup plus faible.

Note :

Dans les roches réservoir on distingue la porosité matricielle, la perméabilité intergranulaire (passage entre les « grains » formant la roche : sables, grès, par exemple, mais aussi calcaires dans une certaine mesure), la perméabilité de fissures (essentiellement : calcaires). Les espaces intergranulaires et ceux résultant des fissures, ou de transformation des roches (dolomitisation des calcaires, par exemple) sont remplis par des eaux minéralisées et des hydrocarbures simultanément. Ce sont, l'eau résiduelle ou eau « connée » (née avec), eau irréductible, c'est une eau qui est liée d'une façon si forte à la roche que dans les conditions du gisement on ne peut l'en extraire, et l'eau intersticielle qui provient, par des phénomènes d'imbibition, de l'environnement, c'est-à-dire des niveaux aquifères qui font généralement partie intégrante des gisements. L'eau intersticielle est mobile et se partage l'espace intérieur de la roche avec l'eau résiduelle et avec les hydrocarbures. Par nature, les roches réservoirs des gisements connus se partagent entre grès (et sables) 62 %, calcaires 38 %. Les calcaires surtout quand ils sont fissurés et dolomitisés, ou de formation récifale sont les meilleurs réservoirs (Moyen-Orient, en particulier). Quant à l'âge des roches réservoir connues elles datent : du paléozoïque 36 %, mésozoïque 48 %, tertiaire 16 %. Les roches couvertures sont essentiellement des argiles et des marnes, plus elles sont compactes, mieux cela est. Cependant l'étanchéité absolue n'existe pas dans la nature. Ce qui a permis de concevoir la prospection géochimique. Les formes de pièges sont extrêmement nombreuses. On distingue, les pièges : structuraux, stratigraphiques, mixtes. À l'heure actuelle, où ce sont encore les résultats de la chasse aux anticlinaux qui prédominent, on peut estimer que les proportions approximatives des différents genres de pièges, parmi les plus connus, par rapport à la totalité des gisements sont : anticlinaux plus de 60 %, pièges stratigraphiques (biseaux discordances, variations de caractères des roches, gisements lenticulaires) 15 %, gisements dans des formations salifères, dômes de sel, diapirs, un peu plus de 1 %, pièges mixtes (biseau stratigraphique sur un flanc d'anticlinal par exemple) près de 20 %, restent encore d'autres genres de pièges. L'environnement d'un gisement est extrêmement important. Il est nécessaire qu'à une époque donnée les conditions géographiques, climatiques, biologiques, écologiques se soient trouvées réunies pour que la formation de la matière organique nécessaire à la formation des hydrocarbures (voir genèse) ait existé. Puis que les conditions d'enfouissement pendant la sédimentation et la diagénèse se soient orientées dans le bon sens, puis que les hydrocarbures formés aient pu par migration latérale ou verticale (qui se trouve, en général, sous la dépendance étroite des phénomènes hydrologiques du bassin) se rassembler dans une roche réservoir propice, munie d'une couverture suffisante le tout se trouvant dans un piège, capables de retenir les hydrocarbures dans leur migration - que l'une de ces conditions n'existe pas, ou n'existe plus - parce qu'elle n'a jamais existé, ou a été détruite par l'évolution géologique de la région : mouvements tectoniques, volcanisme... et il n'y a pas eu, ou il n'y a plus de gisements.

Terme :

gisement n. m.

Traductions

  • anglais

    Date : 1984

    Terme :

    1. deposit

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