corsaire
- Domaines
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- marine
- appellation de personneappellation d'emploi
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Définitions :
Particulier travaillant à son compte (d'où le sens de son nom en anglais), mais, reconnu par le droit des gens, il fait partie de la force armée du pays dont il bat pavillon.
Personnel de l'équipage d'un bâtiment armé en course : un corsaire, capitaine-corsaire, etc.
Note :
La course résulte, en effet, d'un contrat entre un armateur et un gouvernement (en général celui de son pays, mais pas nécessairement). Dans cette association, chacun poursuit ses objectifs propres. Pour le gouvernement qui délivre les « lettres de marque » ou la « commission en guerre », il importe avant tout de nuire à l'ennemi : un bateau coulé est un succès. Pour le corsaire, au contraire, il s'agit de faire une opération économique comportant des profits : un bateau coulé est un échec, c'est un bateau qu'on n'a pas pris et qu'on ne prendra jamais. La course est donc un compromis entre les intérêts privés et les intérêts de l'État; c'est pour ce dernier, un moyen de se débarrasser des frais de guerre sur mer en abandonnant à des particuliers la majeure partie de ses profits éventuels; pour le corsaire et ses armateurs, c'est une façon de continuer une entreprise maritime quand la guerre arrête le commerce, activité essentielle. Il en résulte deux caractères distinctifs de la course : primo, il ne peut y avoir de course qu'en temps de guerre, d'où il faut conclure que la course n'est pas une activité permanente mais occasionnelle; secundo, la course est dirigée uniquement contre l'ennemi, d'où l'élaboration d'un droit des neutres, pièce essentiellement du droit des gens. Qui contrevient à ces deux principes est un pirate. Mais cette distinction juridique progressivement établie au cours des temps n'est valable que pour des époques relativement récentes, disons à partir du XVIIe siècle, et pour les régions relevant du droit international européen. C'est dire que de vastes secteurs de l'humanité l'ont totalement ignorée.
Terme privilégié :
- corsaire n. m. ou f.
Traductions
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anglais
Auteur : Office québécois de la langue française,Note :
Francis Drake was essentially a privateer on his voyage round the world even though he did not have a letter of marque for the voyage, as also was Paul Jones before he became a regular naval officer. The privateers from St. Malo and Dunkirk, such as Jean Bart, and the Americans, made great use of privateering.
Terme :
- privateer