intoxication au vanadium
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- médecinemédecine du travail
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Définition :
Intoxication qui se manifeste par des troubles intestinaux, rénaux et respiratoires.
Notes :
Le vanadium est un métal qui ne s'oxyde pas au froid. Il brûle en donnant de l'oxyde vanadique. On l'utilise dans l'industrie pour la fabrication de ferrovanadium, alliage servant à l'affinage de l'acier et à la préparation d'aciers spéciaux. L'oxyde de vanadium entraîne, par inhalation, des accidents graves d'œdèmes aigus pulmonaires. L'exposition chronique au vanadium inhibe la synthèse du cholestérol, accroît l'oxydation hépatique des acides gras, inhibe la synthèse des phospholipides, du coenzyme A, et active les monoamines-oxydases. C'est l'exposition des mineurs aux oxydes de vanadium qui comporte le plus de risques. Elle entraîne, de plus, une irritation permanente du tractus respiratoire, une pneumopathie asthmatiforme et hémoptoïque et des dermites.
L'inhalation de composés du vanadium peut avoir des effets toxiques marqués. Cette toxicité est fonction de la concentration des substances dans l'atmosphère et de la durée d'exposition. Les troubles peuvent se produire même après une brève exposition (1 h par exemple); les premiers symptômes sont une hypersécrétion lacrymale, une sensation de brûlure au niveau des conjonctives et une irritation des voies respiratoires avec rhinite séreuse ou hémorragique, maux de gorge, toux, bronchite, expectoration et douleurs thoraciques. Les expositions particulièrement fortes peuvent donner lieu à des pneumonies suivies de décès; toutefois, lorsque l'exposition ne se reproduit pas, le sujet guérit en général après une ou deux semaines; une exposition prolongée peut entraîner des bronchites chroniques accompagnées ou non d'emphysème. La langue présente parfois une décoloration verdâtre, et les fumeurs voient également l'extrémité de leur cigarette prendre une teinte semblable par suite de réactions chimiques. Le vanadium et ses composés pénètrent dans le corps par inhalation et ils sont évacués dans les fèces et les urines. Dans les intoxications industrielles par le vanadium, on n'a pas encore observé de signes d'intoxication générale par résorption, ni d'effets nocifs sur le sang, le tractus gastro-intestinal ou le système nerveux. Certains auteurs ont suggéré que l'inhalation de poussières de pentoxyde de vanadium pouvait provoquer des pneumoconioses, mais cette hypothèse n'est pas fondée.
Terme privilégié :
- intoxication au vanadium n. f.
Traductions
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anglais
Auteur : Office québécois de la langue française,Notes :
Symptoms are respiratory tract irritation, inflammation of the conjunctiva and lungs, and blood dyscrasia.
The inhalation of vanadium compounds may produce severe toxic effects. The severity of the effects depends on the atmospheric concentration of the vanadium compounds and the duration of exposure. Health impairment may occur after even brief exposure (e.g. 1 h) and the initial symptoms are profuse lacrimation, burning sensation in the conjuctivae, serious or haemorrhageous rhinitis, sore throat, cough, bronchitis, expectoration and chest pain. Severe exposure may result in pneumonia with fatal outcome; however, following one-time exposure, complete recovery usually occurs within 1-2 weeks; prolonged exposure may produce chronic bronchitis with or without emphysema. The tongue may present a greenish discoloration and also the cigarette ends of vanadium workers may show a greenish colour, resulting from chemical interactions. Vanadium and its compounds are taken up in the human body by inhalation and they are excreted in the faeces and the urine. In industrial intoxications by vanadium compounds, no signs of general intoxication on a resorptive base have yet been observed; no harmful effects on the blood, the gastrointestinal system or on the nervous system have been recorded. Certain authorities indicated that inhalation of vanadium pentoxide dust may cause pneumoconiosis; however, this assertion is unfounded.Termes :
- vanadiumism
- vanadosis