indicateur de fécondité
- Domaine
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- démographie
Définition :
Indicateurs de fécondité. Rapports permettant de comparer la fréquence des naissances parmi deux populations distinctes et, en particulier, dans la population d'un même pays au cours du temps.
Notes :
La donnée des taux bruts de natalité ne suffit pas pour effectuer cette comparaison. En effet, le nombre de naissances dans une population féminine dépend beaucoup de structure par âge et état matrimonial. On étudie généralement la fécondité féminine, mais on peut aussi, le cas échéant, s'intéresser à la fécondité masculine.
La fécondité au cours d'une période (généralement une année) peut se mesurer par le rapport du nombre de naissances, imputables à des mères appartenant à une catégorie donnée d'âge et d'état matrimonial, et de l'effectif total des femmes de cette catégorie : un tel est appelé quotient de fécondité pour la catégorie étudiée. Il peut s'interpréter comme la probabilité d'avoir un enfant au cours de la période étudiée pour une femme de cette catégorie.
On obtient des quotients de fécondité par âge si on classe les femmes seulement selon l'âge, et des quotients de fécondité par âge et état matrimonial si on les distingue à la fois selon l'âge et l'état matrimonial.
Pour synthétiser l'ensemble des quotients de fécondité relatifs à une même année, on peut calculer un taux comparatif en appliquant les quotients de fécondité observés à une population type dont la structure selon l'âge et l'état matrimonial est invariable.
Selon que l'on désire synthétiser les quotients de fécondité par âge et par état matrimonial ou par âge seulement, on obtient des taux comparatifs par âge et par état matrimonial ou par âge seulement. En choisissant comme population type une population composée d'effectifs égaux à chaque âge et répartis par état matrimonial comme la population française au 1er janvier 1966, on s'aperçoit que le taux comparatif de fécondité par âge est passé de 2,908 enfants par femme (âgée de 15 à 49 ans) en 1964, à 2,565 en 1968, et que celui calculé par âge et état matrimonial est passé de 2,953 en 1964 à 2,595 en 1968, ce qui traduit une chute assez significative de la fécondité au cours de ces dernières années. On peut constater que le même phénomène s'est produit avec la même ampleur simultanément dans tous les pays d'Europe de l'Ouest.
Les États-Unis, le Canada et l'URSS ont connu une baisse encore plus prononcée à partir de 1960 : il est vrai que le niveau de la natalité y était beaucoup plus élevé. Les quotients de fécondité ont tous, en fait, accusé une baisse très marquée, quel que soit l'âge de la mère. Si l'on analyse l'évolution de la fécondité selon la durée du mariage au lieu de le faire selon l'âge de la mère, on constate également qu'elle a diminué quelle que soit la durée du mariage, sauf en ce qui concerne les naissances provenant de mariages célébrés durant la même année que celle d'observation : cela est dû à l'augmentation de la fréquence des conceptions prénuptiales, liée elle-même dans une certaine mesure à la baisse de la nuptialité.
Terme :
- indicateur de fécondité n. m.