indicateur de nuptialité
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Définition :
Rapports servant à mesurer la fréquence des mariages dans une population.
Notes :
L'indicateur le plus utilisé et le plus simple à calculer est le taux brut de nuptialité, rapport du nombre des mariages au cours d'une période (généralement une année) à l'effectif moyen de la population au cours de cette période. Il est généralement exprimé en %. Ainsi en France, en 1969, on a relevé 3 800 000 mariages pour une population moyenne de 50 325 000 habitants : le taux brut de nuptialité a donc été de 7,6 % depuis 1950.
On étudie souvent séparément la nuptialité masculine et la nuptialité féminine. On calcule aussi des taux de nuptialité des célibataires en rapportant le nombre des premiers mariages au nombre des célibataires. Comme lorsqu'on étudie la fécondité d'une population, ces taux ne suffisent pas à caractériser la nuptialité et à étudier son évolution : en effet, les variations intervenant dans la structure de la population et, en particulier, dans sa structure par âge, engendrent des perturbations qui peuvent masquer l'évolution profonde des phénomènes. On est donc amené à calculer des taux de nuptialité par âge ou, plutôt, des quotients de nuptialité par âge; par exemple, le quotient de nuptialité des hommes célibataires à vingt-cinq ans est le rapport du nombre des mariages d'hommes célibataires de vingt-cinq ans au cours d'une période (généralement une année) à l'effectif total d'hommes célibataires de vingt-cinq ans en début de période : il peut [...] comme la probabilité qu'a un homme célibataire de vingt-cinq ans en début de période de se marier au cours de la période.
Deux populations ayant des quotients de nuptialité par âge égaux peuvent avoir des taux bruts de nuptialité différents si elles ont des structures par âge dissemblables. On calcule aussi des quotients de nuptialité par âge en état matrimonial. On constate qu'en France les quotients de nuptialité ont baissé de 1964 à 1968 de 11 % pour les hommes et de 16 % pour les femmes. Le nombre de mariages a pu demeurer pratiquement constant pendant la même période en raison de l'arrivée à l'âge de la nuptialité des générations nombreuses d'après-guerre. Les effectifs qui, compte tenu de leur âge et de leur état matrimonial, sont susceptibles de se marier ont augmenté de 1964 à 1968 de 15 % pour les hommes et de 22 % pour les femmes. On peut donc conclure que l'inflexion du niveau de la nuptialité s'est produite en même temps que celle du niveau de la fécondité et avec une ampleur comparable. On peut se demander s'il s'agit d'un même phénomène, c'est-à-dire si ces deux inflexions concomitantes procèdent des mêmes causes.
Terme :
- indicateur de nuptialité n. m.