chiner
- Domaine
-
- mobiliermobilier ancien
Définition :
D'après le Grand Dictionnaire Larousse Universel du XIXe siècle, chiner viendrait du radical chien, « car chiner, c'est proprement remplir le rôle du chien de chasse dans la découverte des curiosités de toutes natures ». Pour la « Grande Encyclopédie », chiner n'est qu'une altération du verbe s'échiner, c'est-à-dire courber l'échine, ployer sous le faix, se donner du mal jusqu'à la fatigue. Dans le même esprit, Albert Dauzat, dans son dictionnaire étymologique, rapproche « chiner » de travailler, au sens populaire, puis, spécialisé dans la langue des chiffonniers : « chercher des occasions, duper ». Là encore, pas de tendresse pour les brocanteurs! Le dictionnaire Robert va dans le même sens : « probablement altération d'échiner ». Il fait naître le mot en 1847 et indique que le verbe chiner a pris le sens de « duper le client » vers 1889. Pour le dictionnaire Littré, chiner signifie « aller de porte en porte pour proposer des marchandises ». C'est ainsi que certains gitans font « la chine » en offrant à domicile des trousseaux ou des objets manufacturés et parfois même des objets importés de Chine. D'où peut-être une autre confusion sur l'origine du mot. Plus précis, Gaston Esnault, dans son dictionnaire des argots, donne au verbe chiner le sens suivant : « acheter et revendre de lieu en lieu ». Il récuse l'étymologie « s'échiner », et écarte le verbe catalan xinar (prendre, voler) pour donner la préférence au verbe d'origine tzigane « tinna », acheter, qui aurait pénétré dans le Sud-Ouest français vers 1840 ‑1880.
Terme :
- chiner v.