méthaqualone
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Définition :
Hypnotique dérivé de la quinazolone administré par voie buccale, et d'action proche de celle des barbituriques rapides, bien que plus brève.
Notes :
Synthétisée en 1951, ((la méthaqualone)) est devenue, au moins dans les pays anglo-saxons, un des sédatifs hypnotiques les plus fréquemment prescrits; au moins deux raisons expliquent cette vogue; d'une part, la méthaqualone est particulièrement bien supportée, notamment par les sujets allergiques aux barbituriques; d'autre part, jusqu'à il y a peu, on croyait à tort que son administration régulière n'entraînait pas de dépendance physique.
Effets : les effets de la méthaqualone sont analogues à ceux des barbituriques, bien que beaucoup de ses usagers lui trouvent des effets subjectifs plus agréables : la méthaqualone a en effet acquis la réputation d'avoir une action très euphorisante, aphrodisiaque et présentant des similarités avec les effets des opiacés; elle est d'ailleurs devenue un des psychotropes les plus fréquemment utilisés à des fins non médicales dans les pays anglo-saxons, où elle est communément appelée « intellectual heroin » ou « heroin for lovers ». Intoxication aiguë : les symptômes d'une intoxication aiguë à la méthaqualone sont analogues à ceux que provoque une intoxication aux barbituriques. La dose létale doit se situer entre 10 et 20 g. Tolérance et dépendance : l'utilisation régulière de méthaqualone est susceptible de provoquer une dépendance à la fois psychique et physique; l'arrêt brusque après une absorption régulière de doses relativement élevées provoquera un syndrome de sevrage dont les symptômes les plus fréquents sont des maux de têtes, des nausées, de l'anorexie, des troubles du sommeil, des crampes abdominales et même des convulsions. Si les doses prises étaient très élevées, un brusque sevrage peut même être mortel. Une tolérance aux effets de la méthaqualone se développe progressivement. Interactions : il y a potentialisation réciproque des effets de la méthaqualone et de toutes les autres substances à action sédative et hypnotique, y compris l'alcool. En cas d'absorption de méthaqualone à des fins non médicales, des boissons alcoolisées sont souvent prises conjointement pour augmenter les effets recherchés. Bibliographie : - M. G. Kelly, A drug of abuse - Mandrax. J. irish med. Ass., 1973, 66, 76 : 456‑57. - D. R. Wesson et D. E. Smith, Methaqualone, just another downer. J. Psyched. Drugs, 1972, 5, 2 : 167‑69.
Terme privilégié :
- méthaqualone n. f.
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Dénomination Commune Internationale.
Termes utilisés dans certains contextes :
- sopes
- sopers
- Sopers
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[sopes | sopers] Argot.
Traductions
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anglais
Auteur : Office québécois de la langue française,Note :
When it was observed that ((methaqualone)) made rats drowsy, it was developed as a soporific. Manufacturers recommend it for people who are allergic to barbiturates or chloral hydrate - especially elderly people. Although medical usage of methaqualone would thus seem small, the drug became widely prescribed in Great Britain after it introduction in 1965. It was combined with an antihistamine, dephenhydramine, and marketed as Mandrax; by 1968 it was the most widely prescribed hypnotic (doctors believed that, unlike the barbiturates, it was nonaddicting) and over 2,5 million prescriptions were issued. In the Unites States sales of $3.4 million in 1970 nearly doubled the following year. Soon after the drug appeared in Great Britain there were reports of poisonings, suicide attempts, and street abuse. Heroin addicts were among the first to appreciate the drug because of the "buzz" it gave them. By 1972 in the United States methaqualone was becoming widely used among illicit users. Advertised as the "love drug" because it allegedly enhanced sexual pleasure, it was especially popular among the young on campuses and in New York, where it popularity became part of the "juice bar" scene - hangouts that featured music and dancing and sold only nonalcoholic beverages (thus not being required to conform to legal standards for a liquor licence). In a survey of drug use among New York City students, it was the most frequently mentioned prescription-type drug.
Termes :
- methaqualone
- 2-methyl-3-ortho-tolyl-4-quinzalonone
- methaqualon
Termes associés :
- intellectual heroin
- heroin for lovers