Emploi de l’italique pour les signes de ponctuation
On devrait mettre en italique les ponctuations qui appartiennent aux mots ou aux passages mis en évidence avec cette face, même si cette pratique n’est pas toujours celle qui est préconisée dans les ouvrages typographiques.
Dans les textes en romain ordinaire
Dans un texte où on utilise l’italique pour la mise en relief de certains mots, il est logique de composer en romain maigre ou ordinaire (dans la même face, c’est-à-dire dans le même type de caractère que le texte) les signes de ponctuation qui appartiennent à la phrase, au texte, et en italique ceux qui appartiennent aux mots ou aux passages mis ainsi en évidence. C’est la façon de faire la plus normale et celle qu’on devrait préférer.
- Avez-vous bien dit liquidation?
(Le point d’interrogation est en romain, car il appartient à la phrase.) - Un mot épicène, par exemple enfant, habile, violoniste, etc., est un mot dont la forme ne varie pas selon le genre.
(Les virgules sont en romain, car elles appartiennent à la phrase.) - Il ponctuait ses phrases de Quoi encore! et de Ah non! tout en faisant les cent pas.
(Les points d’exclamation sont en italique, car ils appartiennent aux mots mis en relief.) - La question Qui est-ce qui? aide à trouver le sujet du verbe.
(Le point d’interrogation appartient à la question mise en évidence et est donc en italique.)
Ce qu’en disent les codes typographiques
Toutefois, la plupart des auteurs de codes typographiques préconisent, peut-être pour des raisons de commodité, de laisser la ponctuation basse (point, virgule, points de suspension) dans la même face, c’est-à-dire le même caractère, que le mot qui la précède. Par contre, ils recommandent d’écrire la ponctuation haute (point-virgule, deux-points, point d’exclamation, point d’interrogation, guillemets) soit dans la face du mot qui précède, soit dans la face de la phrase, selon que la ponctuation est liée logiquement à l’un ou à l’autre. Cette façon de faire est peut-être plus commode, mais elle est moins logique. Selon cette façon de faire, les exemples ci-dessus s’écriraient comme suit :
- Avez-vous bien dit liquidation?
(Ponctuation haute : le point d’interrogation est en romain, car il appartient à la phrase.) - Un mot épicène, par exemple enfant, habile, violoniste, etc., est un mot dont la forme ne varie pas selon le genre.
(Ponctuation basse : les 2e, 3e et 4e virgules sont en italique, c’est-à-dire dans la face du mot qui précède, mais pas la 1re virgule ni la 5e.) - Il ponctuait ses phrases de Quoi encore! et de Ah non! tout en faisant les cent pas.
(Ponctuation haute : les points d’exclamation sont en italique, car ils appartiennent aux mots mis en relief.)
Le cas des parenthèses et des crochets
Par ailleurs, les parenthèses sont de préférence dans la même face que la phrase principale et non des mots mis entre parenthèses. Ainsi, dans les indications aux lecteurs, les descriptions scénographiques et les jeux de scène, les parenthèses se composent en romain, alors que le reste est en italique. Dans les renvois à d’autres sections d’un ouvrage, seul le titre ou mot faisant l’objet du renvoi est en italique; le reste est en romain, y compris les parenthèses. Quant aux crochets, ils restent généralement en romain, que le texte soit en romain ou en italique (notons toutefois que les conventions typographiques sur les crochets ne sont pas uniformes d’un ouvrage à l’autre).
- (Suite à la page 25.)
- Marie. – Je croyais que c’était chose du passé! (Elle sort précipitamment.)
- (voir le chapitre Abeilles)