
Typographie dans les documents Web
Les textes qui figurent dans les sites Web (appelés couramment, mais moins précisément sites Internet) doivent évidemment posséder des qualités rédactionnelles comparables à celles de tout texte publié (structure, concision, correction lexicale, grammaticale et orthographique, etc.) et être adaptés à la lecture à l’écran. La mise en pages de documents pour le Web peut toutefois poser certaines difficultés d’ordre typographique. Contrairement à une page imprimée qui est en quelque sorte figée, une page Web doit s’adapter à différents environnements : configuration du logiciel de navigation, taille et résolution du moniteur, etc.
Pour s’assurer que le texte d’un document Web ne présente pas d’anomalies sur le plan visuel, il importe de respecter certaines règles typographiques de base qui sont souvent négligées, mais qui sont les mêmes que celles qu’on doit appliquer dans les textes produits par traitement de texte et imprimés. Voici un résumé de ces règles; elles touchent aux erreurs les plus fréquentes relatives notamment aux guillemets, au symbole de pourcentage, à l’écriture des nombres, à la ponctuation et aux espaces (en particulier les espaces insécables, c’est-à-dire « qu’on ne peut pas couper », indispensables pour que certaines configurations d’écran ne séparent pas des éléments indissociables).
Guillemets
Dans les textes français, on emploie les guillemets français : « ».
Le guillemet ouvrant est suivi d’un espacement, et le guillemet fermant est précédé d’un espacement.
Pour éviter que des guillemets ne soient isolés en début ou en fin de ligne, on prévoit des espaces insécables.
Pour obtenir des espaces insécables, on tape les touches suivantes :
- sur un clavier PC : Contrôle+Majuscule+Barre d’espacement;
- sur un clavier Macintosh : Commande+Majuscule+Barre d’espacement.
Symbole de pourcentage
On sépare par un espacement le symbole de pourcentage du nombre qui le précède. L’espace insécable permet d’éviter que le signe % ne se trouve seul au début d’une ligne.
Écriture des nombres, des dates, des numéros de téléphone
Les nombres de plus de quatre chiffres sont séparés en tranches de trois chiffres à partir de la droite par un espacement. L’espace insécable permet d’éviter que deux tranches ne soient séparées, à la fin d’une ligne.
On ne sépare pas un nombre écrit en chiffres du nom ou du symbole qui le précède ou qui le suit. L’espace insécable permet d’éviter qu’ils ne soient séparés en fin de ligne.
On ne divise pas les numéros de téléphone ni les dates. Des espaces insécables entre le jour ou quantième (écrit en chiffres) et le nom du mois, ainsi qu’entre le nom du mois et l’année permettent d’éviter que ces éléments ne soient séparés.
Ponctuation
Il faut veiller à ce que les signes de ponctuation ne soient jamais rejetés au début de la ligne suivante.
En matière de ponctuation et d’espacement, il faut s’en tenir aux règles générales et ne pas insérer d’espacement devant le point-virgule, le point d’interrogation, ni le point d’exclamation. Certains logiciels de traitement de texte insèrent automatiquement des espaces insécables devant ces trois signes de ponctuation : il est conseillé de désactiver cette fonction. De plus, ces espaces insécables sont souvent remplacées par des espaces sécables lorsque le document est converti en HTML, si bien qu’on peut trouver ces signes de ponctuation isolés, en début de ligne. Les deux-points sont toujours précédés d’un espacement insécable et suivis d’un espacement sécable.
Lettres supérieures (ou surélevées, comme un exposant)
Dans des documents Web soignés, on surélève la dernière ou les dernières lettres de certaines abréviations dans lesquelles des lettres intérieures sont supprimées (ex. : Mme), comme on le ferait dans des textes imprimés, le cas échéant. On a alors recours aux balises HTML.
Coupures
Outre ce qui est mentionné plus haut, il faut faire en sorte de ne pas séparer un nom propre des abréviations de titres honorifiques ou de civilité, ni des initiales qui le précèdent; un prénom écrit en toutes lettres peut cependant être séparé du nom propre qu’il accompagne. On tolère la coupure après un trait d’union dans le cas d’un prénom composé, d’un nom de famille composé ou d’un toponymeNom propre attribué à une entité géographique. Par exemple : les noms de lacs, de rivières, de rues, de bâtiments, de régions. composé.