
Pardonner et ses compléments
Le verbe pardonner admet plusieurs constructions. Il peut être employé sans complément, avec un complément direct ou avec un complément indirect introduit par la préposition à. Parmi les formulations moins fréquentes, on trouve pardonner quelqu’un et pardonner à quelque chose.
Pardonner quelque chose à quelqu’un
On dit habituellement pardonner quelque chose à quelqu’un.
- Il pardonnera cette indiscrétion à sa mère.
Sont également courantes les formes pardonner quelque chose, pardonner à quelqu’un et pardonner, employé sans complément.
- Pardonnez mon ignorance, mais comment prononcez-vous ce mot?
- Tu sais bien que Pauline lui a pardonné.
- Certaines maladresses ne pardonnent pas, malheureusement.
Pardonner quelqu’un
La tournure pardonner quelqu’un est un emploi archaïque, devenu rare et maintenant considéré comme littéraire ou comme fautif, selon les grammairiens.
- Rien de plus aisé que de la pardonner, cette chère enfant! (emploi rare et parfois critiqué)
Toutefois, la forme passive être pardonné (en parlant d’une personne) est répandue et admise par tous.
- Ne t’en fais pas, tu es tout pardonné.
- Vous êtes pardonnés, mais de grâce ne recommencez pas!
Pardonner à quelque chose
Parmi les autres emplois particuliers de pardonner, mentionnons la forme littéraire pardonner à quelque chose (au lieu de pardonner quelque chose). Il s’agit d’une personnification de la chose en question.
- Pardonnez à sa distraction, elle oublie souvent ses rendez-vous, même les plus doux!